21 - 25 Février 2018

ARCO

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Pour sa participation à ARCO 2018, la galerie Bruxelloise LMNO a décidé d’aborder la question de rendre visible l’invisible. Nous avons donc invité l’artiste Pep Vidal (Espagne – 1980) et le collectif belgo-italien VOID (2013-) à proposer un stand spécifique. Le premier opère sur le territoire de la physique alors que les seconds s’attachent au monde des sons.  

Pep Vidal
Détenteur d’un doctorat en physique, Pep Vidal traite de la naissance de ce qu’il nomme des « Systèmes ». Tout dans l’univers releve de ce terme : vous, un lapin, LMNO, ARCO, une galaxie, … Il imagine l’énergie originelle qui a permis l’émergence de chaque chose à l’aide de flèches, cet élément que l’on retrouve dans le vocabulaire graphique des sciences exactes. Son œuvre croise esprit cartésien et fantaisie. La minutie de ses dessins abstraits enchante tant par leurs complexités que par leur spectaculaire raffinement.

Pour ARCO, Pep Vidal a produit un ensemble de nouveaux dessins ayant comme particularité d’être des polyptyques. Les « Systèmes » collaborent, se nient, ricochent.
Au sein du stand figure aussi une sculpture constituée de petites pastilles autocollantes.  Son volume correspond à la superposition de centaines de pastilles. Ou quand un nombre devient volume.

Pep Vidal a bénéficié d’expositions personnelles au Museu Nacional d’Art de Catalunya, Barcelona (2017), Abron Arts Center, New York (2017). Son travail a été montré dans les institutions suivantes : Fundacio Antoni Tàpies, Barcelona (2015), Caixaforum, Barcelona (2015), Casa Encendida, Madrid (2015), … Il sera prochainement présent dans l’exposition Beehave à la Fundació Joan Miró (2018).


VOID
VOID réunit Arnaud Eeckhout (Belgique - 1987) et Mauro Vitturini  (Italie -1985). Le collectif se défini comme plasticiens sonores.

Le nom de leur collectif renvoie à l’idée de vide. Leur pratique revenant régulièrement sur les notions d’absence, de néant. Ils évoquent l’immatériel comme un des points centraux de leurs recherches.
Pour ARCO, VOID propose principalement deux œuvres. « Bruit Blanc » est une installation monumentale constituée de platines et de vinyles moulés. L’idée étant d’interroger la notion d’ « archéologie du son » : une tentative de lecture de tout les sons qu’une surface a absorbés durant son histoire. Tous ces sons dessinent une image de cette histoire acoustique: une archéologie sonore de l’espace en somme.



« Au clair de la lune » est une sculpture renvoyant au premier enregistrement de l’histoire fait par Edouard-Léon Scott de Martinville en 1860, qui s’était enregistré en chantant « Au clair de la lune »  dans un cylindre couvert de noir de fumée. VOID réalisa la même expérience mais dans du sable. Le sillon formé par les vibrations sonores étant moulé à l’aide d’étain. Le son prend donc un aspect sculptural.